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- Lutte ouvrière n°2165
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Leur société
C'est le patronat qui est assisté !
Sarkozy a répété dix fois que le nombre de chômeurs allait baisser dans les semaines ou les mois à venir, mais il s'est gardé de préciser comment. En revanche, il a confirmé sa volonté d'en aggraver le nombre, en supprimant encore des dizaines de milliers d'emplois dans les services publics.
Au sujet du million de chômeurs qui arriveront en fin de droits et ne toucheront plus aucune allocation chômage en 2010, dont 600 000 qui n'auraient même plus droit aux aides sociales, à la question « Seront-ils aidés ? » Sarkozy a répondu d'abord sur un ton paternaliste « Personne ne sera abandonné », mais là encore sans dire comment (et sans préciser qu'ils ne seront plus comptabilisés comme chômeurs, d'où son affirmation péremptoire sur la baisse du nombre de chômeurs).
Puis, aussitôt après ces paroles compatissantes, il s'insurge : « La France est déjà le pays où on a le droit le plus rapidement à une indemnisation et celui où on est indemnisé le plus longtemps. Donc, pas d'assistanat ou de prolongation de l'indemnisation chômage de trois mois. » « La solution n'est pas la multiplication des aides de toutes sortes. Le problème de la France, c'est de travailler plus, pas de travailler moins ! »
Les 450 000 travailleurs licenciés en 2009, inscris au Pôle emploi, qui ont rejoint les 4 millions de salariés déjà privés d'emploi, apprécieront cette diatribe leur reprochant de ne pas trouver du travail et d'être des assistés. Surtout s'ils ont supporté d'écouter toute l'interview, dans laquelle il s'est vanté des milliards d'aides distribuées par l'État aux banques et grands industriels.