Dirigeants du CAC40 : Une centaine d'hommes sans contrôle dirigent la société13/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2163.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dirigeants du CAC40 : Une centaine d'hommes sans contrôle dirigent la société

Les 40 entreprises du CAC 40 sont aux mains d'une centaine d'individus. Les dirigeants des unes sont membres du conseil d'administration des autres et vice-versa.

Ainsi 98 personnes possèdent 43 % des droits de vote des grandes sociétés françaises, et peuvent faire la pluie et le beau temps sur l'économie française. C'est le résultat d'un recoupement, opéré par le journal Le Monde qui, en combinant plusieurs études disponibles, a pu livrer quelques autres faits édifiants.

Par exemple, Michel Pébereau, président de la banque BNP-Paribas, est également administrateur de cinq sociétés, le maximum prévu par la loi. Au total, quatre dirigeants de cette banque se sont réparti les postes d'administrateurs et sont présents dans douze sociétés du CAC 40. Le président de Saint-Gobain, M. Beffa, siège au conseil de GDF-Suez, dont le PDG, Gérard Mestrallet, siège au conseil de Saint-Gobain. Même chose entre Claude Bébéar président d'Axa et Pébereau de BNP-Paribas. Et on pourrait multiplier les exemples pour toutes les sociétés du CAC 40. Elles sont toutes liées entre elles par des hommes - Le Monde parle de consanguinité - qui sont coulés dans le même moule, partagent les mêmes intérêts, les mêmes choix, ont parcouru des itinéraires parallèles, des cabinets ministériels à leurs sociétés actuelles en passant par les entreprises publiques.

Dans les années trente, on pouvait parler en France, des « 200 familles », toute petite caste d'actionnaires tout puissants qui concentrait entre ses mains la propriété du grand capital, sans que la société puisse avoir aucun contrôle sur eux et sur leurs décisions, malgré toutes les conséquences que celles-ci pouvaient avoir. Aujourd'hui, il faudrait parler de la bande des 98.

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