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Leur société
Taxe carbone : Nouvelle version
Christine Lagarde a donné des précisions mardi 5 janvier sur le nouveau projet de taxe carbone suite à son rejet par le Conseil constitutionnel. Ce ne sont encore que des indications mais il apparaît déjà que les industriels n'auront pas grand-chose à craindre du nouveau projet qui devrait être présenté dès février et voté en juillet.
Elle a ainsi annoncé que les 1 018 sites industriels français les plus polluants, qui étaient exonérés de la taxe, allaient quand même devoir payer un peu, mais le moins possible : « Nous travaillons sur la possibilité d'appliquer des taux réduits et de mettre en place par ailleurs d'autres mécanismes incitatifs ou des plafonnements. »
La ministre de l'Économie réaffirme que, comme pour le premier projet, son souci est de « préserver la compétitivité » de ces entreprises. Alors elle leur propose « un mécanisme d'imposition différencié en fonction de leur exposition à la concurrence internationale et de l'intensité énergétique de leur production ».
C'est joliment dit. Pour les patrons, le gouvernement n'a de cesse de se montrer conciliant et incitatif, et de leur donner tous les moyens pour payer le moins possible voire pas du tout. Que voulez-vous, il s'agit de la santé de l'économie française... ou plutôt des patrons français.
Quant à la santé des particuliers et à leur budget, en particulier celui des plus défavorisés, Christine Lagarde n'envisage ni conciliation ni délai. Le Conseil constitutionnel n'ayant pas invalidé le volet « ménage » du texte, il sera appliqué dans son intégralité sans qu'on en sache plus sur les « compensations » qui leur ont été promises.
Entre la taxe carbone version 1 et version 2, le numéro change. Mais la volonté du gouvernement d'épargner les industriels pollueurs ne change pas.