Depuis le mardi 5 janvier il faut payer plus cher - plus 1,9 % - pour un billet TGV. La SNCF essaye de faire passer la pilule en expliquant que c'est une hausse « raisonnable » puisque les deux dernières années les tarifs TGV avaient augmenté de 3,5 et de 2 %. Et ce serait - sans rire - d'autant plus supportable que la SNCF avait demandé une augmentation de 2,2 % au gouvernement qui l'aurait refusée, l'inflation n'ayant augmenté officiellement que de 1,4 %. Enfin cette augmentation ne portera pas sur les TGV Prem's, dont les tarifs, un peu plus intéressants, sont gelés pour 2010.

Donc tout irait bien pour les clients dans le meilleur des mondes ferroviaires. Mais c'est oublier qu'avec la mise en place des TGV, la SNCF a augmenté sensiblement les prix de ses billets et que, si on peut trouver quelques billets moins chers (Prem's ou ID TGV), il faut le plus souvent payer le prix fort pour monter dans un TGV. Avec les nouveaux tarifs, il en coûtera par exemple 64,30 euros pour un Paris-Lille ou 82,40 euros pour un Paris-Marseille.

Le TGV reste donc une affaire très rentable, quoi qu'en dise la SNCF, qui se plaint d'une baisse de recettes et reproche à Réseau ferré de France, le propriétaire des rails, une augmentation de 8 % de ses tarifs. La meilleure preuve en est d'ailleurs qu'avec l'ouverture à la concurrence du trafic international ferroviaire, des groupes comme Véolia et Trenitalia ont annoncé la mise en place de trains reliant les capitales européennes, dont ils espèrent bien sûr des profits... à Très Grande Vitesse.