Instituts universitaires de formation des maîtres : Grève contre la suppression de la formation23/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2160.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Instituts universitaires de formation des maîtres : Grève contre la suppression de la formation

Jusqu'à présent, les étudiants reçus aux concours d'enseignement ne devenaient titulaires d'une classe à temps complet que lors de leur seconde année d'exercice. Que ce soit dans l'enseignement primaire, secondaire ou technique, ils étaient donc payés pendant un an pour apprendre leur métier dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Cette formation est des plus nécessaires, d'autant que le métier d'enseignant devient de plus en plus difficile.

Que des enseignants puissent être payés pour apprendre, voilà qui n'est plus supportable pour le gouvernement. Cherchant à rogner partout où il peut, il a trouvé là un moyen de diminuer un peu plus encore le nombre des fonctionnaires, en supprimant purement et simplement le statut d'enseignants stagiaires.

Quand on pense qu'il fut un temps où, dans les écoles normales, les futurs instituteurs étaient payés trois ans pour apprendre leur métier, on peut conclure que la dernière réforme gouvernementale est une régression majeure.

Les syndicats d'enseignants ont mis beaucoup de temps à prendre position. Il faut dire qu'à l'époque le ministre Darcos habillait sa prétendue réforme d'une pseudo-revalorisation du métier, à laquelle les directions syndicales avaient bien voulu croire. Aujourd'hui elles s'aperçoivent qu'elles ont été bernées, ce qui était couru d'avance.

La quasi-totalité des syndicats ont donc signé un texte demandant le retrait des décrets d'application et ont appelé à une « journée de mobilisation pouvant aller jusqu'à la grève » pour le mardi 15 décembre. Dans les écoles, les collèges et les lycées, cet appel n'a pas été repris. En revanche dans les IUFM, qui étaient les premiers concernés, l'appel a été entendu et la mobilisation est passée le plus souvent par la grève.

Si cette réforme passe, il y aura de la souffrance, car on ne s'improvise pas enseignant ; il y aura des échecs scolaires en plus grand nombre. Mais cela ne se mesurera vraiment que dans cinq, dix ans. Il sera alors trop tard.

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