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Dans les entreprises
EDF et GDF Paris : Licenciement d'un militant syndical gréviste
À l'échelle du pays, les directions d'EDF, de GDF et de leurs filiales ont pris des mesures de sanctions contre des grévistes du printemps dernier. C'est ce qui vient de se produire à Paris-Trudaine à l'encontre d'un militant de Sud Énergie (qui dépend de GRDF).
La direction, se gardant de sanctionner officiellement pour fait de grève, met en avant d'autres motifs. Le militant en question s'est trouvé d'astreinte, c'est-à-dire à la disposition de la direction, comme beaucoup d'autres agents d'EDF et GDF. Or les horaires de présence lors d'une intervention sont difficilement vérifiables et la direction peut s'en servir comme motif de sanction. C'est ce qu'elle vient de faire en arguant que des clients relèvent que le militant en question aurait triché au sujet de ses heures d'intervention.
Mais, comme par un extraordinaire fait du hasard, les « clients » sont... des cadres de l'entreprise ! À part ce détail, la direction ne triche pas, elle !
La direction ajoute à ce motif que le militant aurait apposé sur des panneaux syndicaux un texte protestant contre « ceux qui arrachent les tracts des panneaux syndicaux Sud Énergie ». On ne voit pas très bien ce que la direction trouve à y redire et de toute manière elle ne sait pas qui a mis ce texte de protestation. Pour finir, la direction lui reproche de ne pas avoir ramené un véhicule d'astreinte le matin, après une nuit d'intervention, obligation qui est sujette à caution car elle contredit le droit au repos des agents.
Toutes ces accusations ne tiennent pas la route. Il s'agit d'une manoeuvre de la direction pour se débarrasser d'un gréviste et d'un militant. Des collègues ont protesté. Deux dirigeants de la fédération Sud Énergie ont entamé une grève de la faim et un rassemblement est prévu le 24 décembre.
Il ne faut pas laisser passer un tel mauvais coup.