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- Lutte ouvrière n°2158
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Leur société
Manque d'effectifs et salaires à la traîne, les policiers veulent moins de chiffre
Jeudi 3 décembre, plusieurs milliers de policiers ont manifesté à Paris et dans quelques grandes villes, sans faire grève, ce qui leur est interdit. Ce n'est pas la première fois que les policiers manifestent sous ce gouvernement, ils l'avaient déjà fait l'an dernier.
Bien que la police soit en principe le chouchou du régime et de son ancien ministre de l'Intérieur, Sarkozy, les policiers se plaignent de ne pas être très bien lotis. D'une part, on leur impose des rendements forcenés et absurdes. C'est, disent-ils, la religion du chiffre. Comme, de ce point de vue, un PV peut valoir autant que l'action contre un cambriolage, autant privilégier le PV, beaucoup plus facile à réaliser. Et le reste est à l'avenant.
D'autre part, les policiers se plaignent d'être victimes de réductions d'effectifs ainsi que de « salaires qui n'évoluent pas ». La politique générale de l'État consistant à racler les fonds de tiroir pour satisfaire le patronat, la police elle-même en est en partie victime. Les policiers ont donc distribué une lettre aux citoyens, dans laquelle ils font état de leurs problèmes et remarquent que c'est la profession qui a le record des suicides.
À Paris, un meeting aurait rassemblé 2 000 participants, selon les organisateurs syndicaux. Seulement 800, selon la Préfecture de Police de Paris. Et pourtant, des deux côtés c'étaient des policiers qui comptaient...