Alors que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) continuent à augmenter au niveau planétaire, l'Europe se targue d'être la bonne élève de la classe en ayant d'ores et déjà respecté les engagements de Kyoto (- 5,2 % d'émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990) et en parvenant à un peu plus de 10 % de réduction, c'est-à-dire la moitié des objectifs fixés pour 2020.

Mais cette performance, qui n'en est pas une, n'est pas du tout due à un effort particulier de ses capitalistes industriels pour rendre leurs usines moins polluantes. C'est d'abord l'effondrement des industries polluantes des pays de l'Europe de l'Est, après la chute du Mur, qui a contribué notablement à ces baisses des émissions. Et depuis plus d'un an c'est la crise économique qui rend l'Europe, et le monde capitaliste, plus vertueux ! En 2009, les émissions de gaz à effet de serre ont ainsi baissé de 4 à 5 % en Europe, de 6 % aux États-Unis et de 2,6 % au niveau mondial... pour cause de crise.