Cinq fédérations syndicales, CGT-CFDT-FO-SUD-CFTC, ont lancé un appel à la grève mardi 24 novembre à l'ensemble des salariés de La Poste. Il s'agit en premier lieu de s'opposer à la volonté du gouvernement de poursuivre l'examen du texte prévoyant le changement de statut de La Poste, transformé d'établissement public en société anonyme, en ouvrant ainsi la voie à la privatisation. Cet appel fait suite à l'adoption par le Sénat du projet de loi proposé par le gouvernement, avant son examen par l'Assemblée nationale.

Les quelque 300 000 postiers doivent se servir de cet appel pour se faire entendre par leur direction et par le gouvernement. Leur nombre, leur présence dans toutes les villes, sont une force qui serait de nature à changer le rapport de forces avec le gouvernement.

En ce moment, partout dans le pays, dans tous les services, les employés doivent subir les attaques sur l'emploi, la dégradation des conditions de travail, les pressions en tous genres, voire les licenciements dits « individuels », qui peuvent tomber sur la moitié des salariés en contrat privé.

Quels que soient leur nature particulière et les motifs invoqués, ces attaques n'ont qu'un seul but : réduire à toute force les effectifs et rendre l'octroi de tout ou partie des activités de La Poste attractif pour quelques gros actionnaires. Le pillage et le démantèlement des services postaux sont en cours pour contribuer à l'enrichissement supplémentaire de quelques-uns. C'est la seule finalité des sacrifices qui sont aujourd'hui demandés et de ceux qui sont programmés, la privatisation n'étant que le passage obligé pour ce faire.

Alors, encore une fois, les postiers ont vraiment intérêt à ce que cette journée soit une réussite, à reprendre ainsi confiance dans l'action collective, ce qui ouvrirait bien des possibilités, et pourrait bousculer les obstacles de toute nature.