Depuis maintenant plus de trois semaines, des dizaines de membres du comité des travailleurs sans-papiers de Vitry campent devant le centre des impôts de cette commune du Val-de-Marne. Cette action s'inscrit dans le cadre du mouvement des 5 000 travailleurs sans papiers en lutte depuis le 12 octobre pour obtenir des papiers en règle.

Le choix d'être présents en permanence 24 heures sur 24 devant le centre des impôts a également pour but de dénoncer le racket dont sont victimes les sans-papiers qui paient des impôts directs, paient la TVA, paient les cotisations aux caisses de Sécurité sociale ou de retraite. Comme le disent les sans-papiers de Vitry : « Le gouvernement est parfaitement au courant de tout cela, il encaisse l'argent mais il ne nous donne aucun droit en retour. »

Ce mouvement a reçu le soutien de nombreuses associations et organisations de Vitry, dont bien sûr le groupe Lutte Ouvrière de la ville. Ce soutien est d'autant plus nécessaire que ce mouvement se heurte jusqu'à présent à une fin de non-recevoir du préfet du Val-de-Marne. Par ailleurs, deux grévistes ont été interpellés dans la ville, arrêtés, puis relâchés sous la pression de leurs camarades et des élus vitriots, mais sont désormais sous la menace d'arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière.

La détermination des travailleurs sans papiers ne faiblit cependant pas, le campement tient bon, et le 4 novembre plus de 200 d'entre eux manifestaient dans les rues de Vitry.