Le 9 novembre 2009, les agents de conduite du dépôt banlieue de la gare du Nord, qui compte 261 agents, se sont mis en grève. Ils refusent de voir leurs conditions de travail se dégrader, les nouveaux roulements ne faisant qu'aggraver les choses.

Ils refusent de travailler sans même avoir le temps de souffler entre deux trains. Ils exigent que leurs journées de travail ne soient pas rallongées, ce qui à terme nécessite des embauches.

Le 9 novembre, la grève a été un succès. Le lendemain, il y avait toujours 60 % de grévistes. La grève a été reconduite jusqu'à jeudi 12 novembre.

Quatre syndicats avaient déposé un préavis de grève, la CGT, la CFDT où se retrouvent ceux qui étaient avant à la FGAAC, FO et Sud-Rail. Mais avant la grève la CGT et la CFDT ont décidé de ne plus appeler, la direction s'engageant paraît-il à étudier les problèmes. Ils ont d'ailleurs tenté de convaincre les grévistes qu'il y avait des avancées. Un responsable CGT s'est même écrié, pendant que les grévistes finalisaient les revendications sur lesquelles il n'était pas question de transiger : « Ça ne pourra pas se faire, sinon c'est le directeur qui perd sa place ! » « Eh bien, qu'il parte », lui a-t-on rétorqué. Le fait que deux syndicats se désengagent, sans même avoir demandé l'avis des agents de conduite, n'a pas entamé leur détermination. Ceux-ci se sont d'ailleurs organisés pour qu'il y ait une permanence jusqu'à l'assemblée de jeudi, afin de répondre à tous les problèmes.

De son côté, la direction a essayé de faire appel à une équipe d'agents de conduite, la grande réserve, qui peut intervenir dans les gares de Paris Nord, Paris Montparnasse et Paris Saint-Lazare. Mais elle est tombée sur un os, ces agents refusant de faire les trains de Paris Nord.

Par la grève, certains ont commencé à tenir tête à la direction, et cela, c'est réconfortant.