France Télécom - Lyon : Une journée agitée pour la direction21/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2151.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom - Lyon : Une journée agitée pour la direction

À France Télécom Lyon, la journée du vendredi 16 octobre a été marquée par une nouvelle manifestation.

La veille déjà, un rassemblement de 150 agents avait eu lieu devant la Direction territoriale pour entendre les syndicats faire le point des négociations nationales. L'adjoint de la directrice, interpellé à cette occasion, s'était déjà efforcé de « répondre » aux présents en colère qui lui reprochaient son mépris, certains le traitant d'« incapable » tellement il n'avait rien à apporter.

Mais l'annonce, dans l'après-midi, d'un 25e suicide à Lannion, en Bretagne, a fait monter l'émotion d'un cran. Sur le site Vivier-Merle par exemple, un plateau s'est immédiatement réuni pour en discuter. Et vendredi matin, à l'appel des organisations syndicales pour un arrêt de travail immédiat, plusieurs assemblées se sont réunies sur différents sites.

Près de 500 personnes se sont retrouvées, toujours devant la Direction territoriale, à 11 h 30. Comme ils l'avaient fait la veille, des délégués sont intervenus pour insister sur la nécessité de nouvelles et nombreuses embauches, seul réel moyen de supprimer le stress au travail, et pour insister aussi sur l'idée que seule notre mobilisation pouvait contraindre la direction à reculer.

Puis une manifestation, banderole en tête, a fait le tour de l'immeuble, envahissant une partie du cours Gambetta où de nombreux véhicules d'intervention de techniciens étaient stationnés en double file, tri-flash et gyrophares allumés.

Pendant ce temps une délégation intersyndicale élargie était reçue par la direction. À 13 h, tout le monde revint pour écouter le compte rendu. Mais, celui-ci se faisant attendre, un des membres de l'intersyndicale vint dire à ceux qui attendaient qu'il n'y avait toujours rien de nouveau et que la direction, après avoir dit qu'elle ne retiendrait rien sur les salaires pour la matinée, menaçait de prélever quand même une journée.

L'assemblée décida alors d'envahir la salle des négociations pour protester. La directrice territoriale et ses sous-fifres durent faire face à la profonde colère des agents. Certains les ont traités là aussi d'incapables, certains même d'assassins, exigeant qu'elle retire ses menaces. C'est ce qu'elle finit par faire avant de quitter la salle, en déclarant que tous ceux qui reprendraient le travail « après le repas » (de midi...) ne seraient pas pénalisés, alors qu'il était déjà 14 h passées !

Même si tous se doutent que la lutte sera longue, tous étaient finalement regonflés d'avoir pu dire haut et fort ce qu'ils avaient sur le coeur à des membres de la direction que beaucoup voyaient pour la première fois.

Rendez-vous a alors été donné pour la journée d'action du mardi 20 octobre.

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