Agents de sécurité - Aéroport de Roissy : Ensemble, c'est plus sûr15/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2150.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Agents de sécurité - Aéroport de Roissy : Ensemble, c'est plus sûr

On les voit quand on prend l'avion, ceux qui contrôlent les passagers, les 6 000 agents de sûreté qui travaillent à l'aéroport de Roissy. Éclatés entre des dizaines d'entreprises, ils ont des conditions de travail d'un autre âge.

Mercredi 7 octobre, ils se sont regroupés à 200, à l'occasion de la journée d'action nationale sur le travail décent. Et ce n'est rien de dire que, « décent », le travail ne l'est pas. Chez Derichebourg par exemple, les 600 agents de sûreté ont été vendus à une entreprise qui était... en dépôt de bilan ! Depuis, les deux tiers sont restés sur le carreau et n'ont pas de solution. D'autres salariés ont raconté les longues heures, le travail qui démarre à 5 heures, les horaires qui changent tout le temps, de la veille pour le lendemain, le manque d'hygiène sur le lieu de travail, l'attitude arrogante des chefs. Des agents d'une compagnie sous-traitante d'Air France, Cityjet, présents eux aussi, ont raconté comment ils ont dû se battre pour avoir des contrats respectant le droit français. Dans cette compagnie, on travaille tant que des pilotes se sont évanouis en vol !

Que ce soit Aéroports de Paris ou les compagnies aériennes, tous disent que la sûreté est leur priorité mais, si c'était le cas, ils ne nous laisseraient pas travailler dans de telles conditions.

D'ailleurs on l'a bien vu : à la suite de cette journée, les camarades d'un des terminaux, le 2E-S3, ont décidé « l'application stricte des procédures », c'est-à-dire le simple respect des procédures réglementaires... et les avions ont immédiatement accusé de deux à quatre heures de retard !

Il faudra plus qu'une journée pour obliger les compagnies et ADP à nous respecter. Mais notre grève et notre manifestation dans l'aéroport se sont vues, jusqu'à la télé. Il faudra donc revenir, plus nombreux.

Partager