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- Lutte ouvrière n°2149
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France Télécom-Orange : Lyon
Après le rassemblement de plus de 600 personnes le mardi 29 septembre, les assemblées générales ont continué les jours suivants dans tous les sites France Télécom de Lyon, avec encore plus de monde le jeudi 1er octobre pour rendre hommage, à l'heure de l'enterrement, au collègue d'Annecy qui venait de se suicider. Près de 1 200 personnes au total se sont ainsi rassemblées rien que pour la ville de Lyon. À certains endroits, la direction a fait des pressions pour que cela se limite à un simple hommage. Mais dans la plupart des sites, celui-ci a été suivi de vraies assemblées générales.
En fait il y a eu des rassemblements ou des assemblées générales tous les jours, et encore lundi 5 octobre. Sur plusieurs sites, les représentants syndicaux ont incité les salariés à témoigner par écrit de ce qu'ils avaient sur le coeur, car bien des choses sont difficiles à raconter oralement devant une assemblée. Au centre Vivier-Merle, ces témoignages ont été affichés et ils continuent à arriver dans une boîte e-mail spécialement créée pour cela.
Les principales revendications qui apparaissent, et que les organisations syndicales ont formulées, sont la transformation des CDD en CDI, l'arrêt définitif des mobilités forcées, l'abandon des fermetures de services en cours (Montluçon et Clermont-Ferrand), l'arrêt des pressions et des objectifs de vente, la reconnaissance comme accidents de service des tentatives de suicides et des suicides passés.
L'ambiance a changé. L'isolement dans lequel la direction cherche à nous maintenir est en train de tomber. Des gens qui s'ignoraient se reparlent. Les témoignages affichés dans Vivier-Merle sont régulièrement lus et commentés.
Des préavis de grève ont été déposés pour les 6 et 7 octobre et il était prévu de rejoindre la manifestation lyonnaise du 7. Mais à Clermont-Ferrand, il y a déjà eu trois jours de grève et à Roanne une journée.
Lundi 5 octobre, l'annonce de la démission du numéro 2 de la direction de France Télécom a été connue. Elle a certes fait plaisir à beaucoup, mais sans plus, car il n'y a pas d'illusions sur son successeur. Quant à la suspension des mobilités forcées pour deux mois de plus (jusqu'au 31 décembre prochain), c'est un premier recul qui encourage à maintenir la pression sur la direction pour qu'elle les supprime complètement.