La réforme des retraites à la SNCF, dont les décrets d'application datent de 2008, n'a pas tardé à montrer sa nocivité à la fois sur les pensions et sur l'emploi.

La SNCF avait initialement prévu 4 500 recrutements pour 7 100 départs, soit une suppression de 2 600 postes. Mais Nogué, le directeur des ressources humaines de la SNCF, a annoncé qu'il y aurait environ « 1 500 départs en moins que prévu ». Cela signifie que 1 500 cheminots ont décidé de prolonger leur activité au-delà de 50 ans pour les roulants ou 55 ans pour les autres salariés. Responsable ? la réforme des retraites instituée en 2007 qui ampute le montant des pensions des retraités et qui oblige certains à rester au boulot.

En effet, depuis juillet 2008, la durée de cotisation de 150 trimestres pour obtenir une retraite à taux plein est augmentée d'un trimestre tous les six mois pour atteindre 160 trimestres (40 ans) en 2012.

Cyniquement, le ministère du Travail, s'est félicité en prétendant que « cette réforme critiquée à l'époque par l'opposition était en fait attendue par les salariés ». Comme si c'était de gaieté de coeur qu'un cheminot sur quatre ayant atteint l'âge de la retraite se voit financièrement contraint à rempiler plutôt que de profiter d'une retraite méritée et de laisser la place à des jeunes. Les plus jeunes sont eux aussi victimes de la mesure puisque la SNCF en a profité pour renoncer à 1 500 embauches sur les 4 500 prévues, Cela fera 1 500 chômeurs supplémentaires.