Nouvelle-Calédonie : Non à la détention de Gérard Jodar et de ses camarades23/09/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/09/une2147.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Nouvelle-Calédonie : Non à la détention de Gérard Jodar et de ses camarades

En Nouvelle-Calédonie, la cour d'appel de Nouméa a décidé le maintien en détention du président du syndicat indépendantiste USTKE Gérard Jodar, après l'avoir condamné à neuf mois d'emprisonnement ferme pour « entrave à la circulation d'un aéronef ». Si la cour d'appel n'a pas suivi le parquet qui avait requis quinze mois de prison ferme, elle maintient toutefois le syndicaliste en détention, ainsi que cinq autres militants de l'USTKE incarcérés.

Leur crime ? Le 28 mai dernier, plusieurs centaines de militants de l'USTKE avaient envahi le tarmac de l'aéroport Magenta de Nouméa pour soutenir une employée dont le licenciement était jugé abusif, et certains d'entre eux, pour se protéger de l'intervention brutale des policiers, s'étaient réfugiés à bord de deux appareils de la compagnie Aircal.

Ce n'est pas la première fois que le patronat et les autorités locales s'en prennent violemment à des syndicalistes, notamment à ceux de l'USTKE. Gérard Jodar avait déjà été condamné à douze mois de prison, dont trois fermes, pour des affrontements aux abords de l'entreprise de transport Carsud, en janvier 2008. Il se pourrait d'ailleurs que le sursis de neuf mois dont il avait bénéficié dans cette affaire soit révoqué en raison de sa nouvelle condamnation.

À l'annonce du verdict, deux cents manifestants se sont rassemblés aux abords de la prison où sont incarcérés les syndicalistes pour dénoncer « une justice coloniale » et « la criminalisation de l'action syndicale ». Comme l'a souligné la vice-présidente du syndicat, ses camarades « n'ont pas été jugés pour ce qu'ils ont fait, mais pour ce qu'ils sont ».

Lutte Ouvrière est bien sûr solidaire des syndicalistes emprisonnés et se joint à tous ceux qui, jugeant cette décision inacceptable, réclament leur libération immédiate.

Partager