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Le 28 août, le gouvernement a publié un décret réduisant les prélèvements fiscaux sur les gains des casinos. Bon prince, le même avait déjà, fin juillet, assoupli au bénéfice des casinos les règles d'installation des machines à sous et en leur permettant d'installer des versions virtuelles de jeux d'argent sur table. Selon un des principaux groupes de casinos de France, ce sont 40 millions d'euros qui iraient ainsi à l'ensemble de la profession.

Ce gros pourboire au patronat du secteur n'est pas sans rappeler la baisse récente de TVA empochée avec la complicité du gouvernement par les propriétaires des cafés et des restaurants. Il est justifié, cette fois, non pas par la promesse bidon d'embauches, de hausse des salaires et de baisse des tarifs, mais par les difficultés dont souffriraient les casinos.

Ceux-ci, avec 2,5 milliards d'euros de recettes pour le dernier exercice, auraient vu leurs revenus diminuer. Et surtout, disent-ils à l'unisson avec les autorités, l'autorisation (début 2010) par la législation française des jeux d'argent en ligne menacerait ces mêmes revenus... même s'ils se gardent de préciser que certains, à commencer par le plus grand des groupes de casinos, ont déjà ouvert leur propre site de jeux sur Internet, ou vont le faire, pour mieux occuper le terrain, et son élargissement !

Crise oblige, il y a peut-être moins de joueurs, leurs enjeux sont peut-être un peu moindres, mais il ne sera pas dit que la sollicitude du gouvernement pour les groupes Barrière, Partouche, Tranchant et autres sera prise en défaut...