Face à la grippe A dans les établissements scolaires : Un plan qui ne prévoit surtout pas d'embauche de personnel26/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2143.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Face à la grippe A dans les établissements scolaires : Un plan qui ne prévoit surtout pas d'embauche de personnel

En cette veille de rentrée scolaire, le gouvernement, en la personne du ministre de l'Éducation, Luc Chatel, ou de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a multiplié les déclarations pour convaincre qu'il était prêt à faire face au risque de pandémie dans le milieu scolaire.

Un dépliant sera distribué à 12 millions de familles le jour de la rentrée. La fermeture ne sera envisagée que si trois cas de grippe sont avérés dans la même classe, ou dans des classes ayant eu des activités en commun, en moins d'une semaine. Enfin, en cas de fermeture, une « continuité pédagogique » serait assurée pour que les élèves ne prennent pas trop de retard. Un texte officiel adressé aux recteurs d'académie, aux inspecteurs, aux directeurs d'école et chefs d'établissement, daté du 29 mai 2009, précise que « notamment face aux risques épidémiques » il faut aider « les élèves à prendre en charge leur santé. »

Parfait, pourrait-on dire ! Mais qu'en est-il des moyens humains nécessaires pour mettre en oeuvre les mesures de prévention évoquées, en particulier pour l'hygiène des locaux ? Autrement dit, le personnel de nettoyage est-il en nombre suffisant ? Qu'en est-il des moyens humains indispensables pour s'occuper précisément de la santé des élèves ? Le nombre d'infirmières scolaires et de médecins scolaires est-il suffisant ? Là-dessus, le gouvernement se révèle beaucoup moins bavard, et pour cause ! Car, de l'avis des syndicats des personnels concernés, déjà en temps « normal », si l'on peut dire, il manque du personnel.

Cela fait des années que les médecins scolaires réclament des embauches. Les vacataires, qui effectuent environ 30 % des tâches de médecine scolaire, sont recrutés au compte-gouttes, toujours d'après les syndicats de médecins scolaires. Ces derniers réclament depuis longtemps qu'il y ait un médecin pour 5 000 élèves ; le taux moyen est actuellement de un pour 10 000. Lors de la dernière rentrée scolaire, en 2008, dans le seul département de la Seine-Saint-Denis 55 postes d'infirmières titulaires, soit un quart des effectifs, et 14 postes de médecins scolaires, soit 30 % des effectifs, étaient vacants.

Le gouvernement a donné des conseils aux familles, des consignes au personnel de l'Éducation nationale, de l'infirmière à l'enseignant, qui pourraient se résumer dans cette phrase : « Débrouillez-vous ».

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