Indépendamment des 13 500 postes supprimés à la rentrée de septembre, le ministère de l'Éducation nationale a mis fin, le 30 juin, aux deux tiers des 45 000 « emplois vie scolaire » (EVS) qui avaient été créés en 2006, à destination la plupart du temps de jeunes chômeurs sans qualification.

Embauchés par les établissements, ces EVS remplissent des tâches d'aide à l'accueil et à la surveillance des élèves, d'aide à l'enseignement destiné aux jeunes handicapés, participaient à l'encadrement de sorties culturelles ou sportives, à l'animation, à la documentation et pouvaient même assister les chefs d'établissement. Rémunérés de 600 à 900 euros environ selon le type de contrat, les EVS, comme le reste du personnel des écoles du primaire et du secondaire, sont de ceux qui font fonctionner les établissements.

D'un trait de plume, le gouvernement vient donc de biffer des milliers d'emplois qui étaient utiles à la vie des écoles, aggravant immanquablement les conditions d'étude et de travail des élèves et du personnel. Il n'a proposé une éventuelle solution qu'à certains d'entre eux, et encore, si des associations prennent le relais. Il renvoie donc au chômage des jeunes employés qui souvent se sont rendus indispensables, ont acquis des compétences et n'ont la plupart du temps pas même bénéficié de la formation qui était prévue dans les contrats.

C'est une crasse de plus à mettre au compte d'un gouvernement qui prétend par ailleurs s'inquiéter de la fulgurante augmentation du taux de chômage des jeunes.