Depuis le 17 juillet, plusieurs centaines de sans-papiers de la Coordination 75 occupent des locaux désaffectés de la Caisse primaire d'assurance maladie, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, 14 rue de Baudelique. Ils ont baptisé ces locaux : « Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers » et veulent y maintenir leur mobilisation.

Le 29 juillet, la direction de la CPAM a obtenu du juge des référés du tribunal de grande instance de Paris une ordonnance d'expulsion contre cette occupation.

Auparavant ces mêmes sans-papiers occupaient jusqu'au 24 juin les locaux de la Bourse du Travail de la rue Charlot, située dans le IIIe arrondissement de Paris. Un petit nombre campe toujours devant la Bourse du Travail, tandis que la plupart ont levé leurs campements pour les locaux de la CPAM du XVIIIe, après que la préfecture leur a promis l'examen d'au moins 300 de leurs demandes de régularisation. Seulement, la préfecture n'a pas respecté ses engagements et maintient le blocage des régularisations !

La grande majorité des sans-papiers sont des salariés employés souvent seuls ou dans des petites entreprises ou chez des sous-traitants. Qu'ils aient un contrat de travail ou pas, tous ces travailleurs doivent être régularisés. Comme de nombreuses autres organisations, Lutte Ouvrière soutient leur demande.

Mais, comme l'ont démontré les nombreuses actions qu'ils ont menées en 2008 avec l'aide de la CGT, ce sont essentiellement par des grèves ou des manifestation pour regrouper les isolés, c'est en luttant pour leurs droits contre leurs employeurs et en recueillant ainsi la solidarité des autres travailleurs, que des sans-papiers sont arrivés à faire pression sur le gouvernement et à obtenir leurs papiers, même si c'est en nombre encore insuffisant.