À la poste du Louvre, à Paris, la direction profite de la fermeture des guichets pendant trois mois pour supprimer massivement des emplois. Elle rénove le bureau, comme bien d'autres, dans le cadre d'un programme baptisé « bienvenue à La Poste ». Mais en fait de « bienvenue », c'est un coup de massue qu'elle voudrait asséner aux guichetiers. Sans parler des usagers, dont on voit mal comment ils seraient mieux servis avec moins de personnel.

La Poste du Louvre est ouverte quasiment en permanence, 23 heures sur 24. Jusqu'à présent, cela se faisait avec des guichetiers qui travaillaient en jour pour les uns, en nuit et le dimanche pour les autres. À la réouverture du bureau début septembre, la direction a prévu de supprimer 13 emplois sur 80. Le dimanche serait en grande partie assuré par des étudiants à temps partiel. Comme en plus elle prévoit des emplois en promotion qui ne seraient pas réservés aux actuels guichetiers, cela ferait 25 personnes qui risqueraient de perdre leur poste à la réouverture, avec comme perspective la mutation. D'autre part les horaires sont complètement bouleversés. Aux « brigades » actuelles, qui alternent régulièrement le travail le matin et l'après-midi, se substitueraient une multitude d'horaires plus invraisemblables les uns que les autres. Au lieu de commencer et de finir tous en même temps, les prises de service se feraient en décalé de 7 h du matin à 16 h et les fins de service pourraient aller jusqu'à minuit.

Tout cela est inacceptable. Bien que dispersés dans d'autres bureaux pendant les travaux, les guichetiers ont déjà réagi et sont venus à la poste du Louvre interpeller la direction. Et les choses n'en resteront pas là !