Le nombre de permis de construire a reculé d'un tiers entre la période allant de mars à mai 2008 et la même période en 2009. Le secteur du bâtiment a supprimé 17 000 emplois au premier trimestre de cette année, pour moitié des travailleurs qui étaient embauchés en fixe et pour moitié des intérimaires, selon les chiffres de la fédération patronale. « J'espère que nous sommes dans le creux de la vague », a commenté le secrétaire d'État au logement qui remplace Christine Boutin, un certain Benoist Apparu.

Le gouvernement se contente d'observer une baisse brutale de la construction, comme si la crise était une vague un peu forte qu'il suffisait de laisser passer. « Nous allons voir dans les prochains mois si cela va redémarrer avec le succès du Scellier », a ajouté le secrétaire d'État. Le « Scellier » en question désigne les réductions d'impôts qui permettent à des gens qui en ont les moyens de placer leur argent de façon particulièrement profitable dans le logement neuf. Ils bénéficient d'une réduction d'impôt supplémentaire s'ils demandent un loyer inférieur à un certain plafond, mais qui reste trop cher pour la plupart des personnes en attente d'un logement. Au bout du compte, le taux de réduction d'impôt « atteint 37 % de la valeur du bien », résume Le Figaro.

Pendant ce temps, les aides de l'État au logement social sont au plus bas depuis trente ans, alors que ce serait au contraire à lui de construire des logements financièrement abordables, y compris à prix coûtant, sans avoir à alimenter le profit des promoteurs et autres bétonneurs.