Estrosi dénonce le « chantage » des travailleurs de New Fabris : C'est quotidiennement que les patrons menacent les travailleurs16/07/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/07/une2137.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Estrosi dénonce le « chantage » des travailleurs de New Fabris : C'est quotidiennement que les patrons menacent les travailleurs

Depuis le 16 juin, jour où a été annoncée la mise en liquidation judiciaire de leur entreprise avec cessation d'activité, les travailleurs de l'usine New Fabris de Châtellerault, dans la Vienne occupent leur usine. Ils réclament que Renault et PSA, les principaux donneurs d'ordre de New Fabris qui ont mis brutalement fin à leurs commandes, versent 30 000 euros d'indemnités à chacun des 366 travailleurs de l'usine licenciés.

Les travailleurs de New Fabris tentent de faire pression en occupant leur usine. Mais devant des interlocuteurs qui ne veulent rien voir ni rien entendre, ils menacent maintenant de faire sauter l'usine à la fin du mois s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

Une rencontre était prévue pour le 20 juillet entre leurs représentants et le ministre de l'Economie, Christian Estrosi. Mais celui-ci refuse de rencontrer leurs représentants : « Je ne reçois pas sous le coup de la menace, il faut que les employés soient raisonnables », a-t-il déclaré lundi 13 juillet.

Quand les salariés se battent pour ne pas perdre leur emploi ou, comme à New Fabris, pour obtenir des indemnités de licenciement qui leur permettent de ne pas se retrouver pris à la gorge du jour au lendemain, patrons et ministres crient « au chantage ». Mais c'est à longueur d'années que les patrons exercent du chantage contre les travailleurs, les menaçant individuellement de sanctions, voire de licenciement s'ils ne sont pas assez productifs, ne tiennent pas les cadences ou sont, à leurs yeux, trop souvent malades. Qu'ont fait d'autre les actionnaires de Continental, par exemple, quand ils ont demandé aux travailleurs de Clairoix d'augmenter leurs horaires de travail sans augmentation de salaire ? Comment qualifier les méthodes d'un patron qui refuse à ses employés toute hausse de salaire, quand il ne leur impose pas une baisse, en prétextant que c'est cela ou le chômage ? Avec la crise, chantage et menaces patronaux se multiplient sans que les pouvoirs publics ne trouvent rien à redire. Les capitalistes peuvent se permettre de telles crapuleries, ils ont le soutien des valets qui défendent leurs intérêts à la tête de l'État.

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