Mercredi 8 juillet, un rapport sur les inégalités entre les hommes et les femmes a été remis au ministre du Travail, Xavier Darcos. Sans surprise, ce rapport constate que les inégalités perdurent : les femmes sont davantage touchées que les hommes par le chômage (8,3 % d'entre elles sont sans emploi contre 7,3 % des hommes selon ce rapport) ; par le temps partiel, les femmes touchent en moyenne des rémunérations inférieures de 27 % à celles des hommes, sachant qu'elles représentent les deux tiers des bas salaires et que l'écart s'accroît avec le niveau des diplômes.

« Cette réalité nous fait honte » a déclaré le nouveau ministre du Travail. Mais pas jusqu'à reprendre les propositions de l'inspectrice générale des Affaires sociales qui a rédigé ce rapport où elle demande d'appliquer des sanctions financières (faibles au demeurant) aux entreprises qui ne s'occuperaient pas de ces inégalités. Car même cela est trop pour Darcos qui souhaite seulement « que toute personne qui le souhaite puisse avoir accès à certaines informations de base sur les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes dans les entreprises ». Rien de coercitif donc. Avec un tel ministre, l'inégalité hommes-femmes a encore de beaux jours devant elle.