Vendredi 3 juillet, un commando d'une demi-douzaine de nervis de la Ligue de Défense Juive (LDJ) a fait irruption dans la librairie « Résistances » située dans le 17e arrondissement de Paris (4, villa Compoint, métro Guy-Moquet). Au moment de cette agression, deux femmes travaillant à la librairie étaient présentes ainsi que quelques clients. Ces personnes ont été bousculées par les agresseurs qui ont dévasté l'établissement en répandant de l'huile sur plusieurs milliers de livres et en détruisant les ordinateurs.

Cette librairie est connue pour son soutien au peuple palestinien qui fait face à la politique agressive de l'État israélien. Le 2 juillet, la librairie, qui est aussi un lieu de débat, avait reçu Mahmoud Suleiman, venu d'un village palestinien pour expliquer des actions non-violentes menées contre l'occupation israélienne.

Ce n'est pas la première fois que des membres de cette ligue d'ultras du sionisme s'attaquent à des adversaires de la politique criminelle de l'État israélien. Ils ont commis plusieurs agressions de ce genre, notamment contre des sympathisants de la cause palestinienne. Et, comme d'autres dictateurs adeptes de la « police de l'esprit », ils imaginent qu'on peut en finir avec des idées opposées en détruisant les livres qui en sont le support.

Cette Ligue est interdite aux États-Unis et même en Israël pour son caractère raciste et fascisant. Mais jusqu'à présent ses agressions ont bénéficié ici de l'indulgence des pouvoirs publics. Curieux pour un gouvernement aussi mobilisé contre les « bandes ».

Lutte Ouvrière s'est jointe au rassemblement de solidarité et de soutien à l'équipe de cette librairie, organisé mercredi 8 juillet à 18 h 30.