Pour justifier une aussi faible hausse, il se base sur les chiffres publiés début juin par l'Insee, qui font état... d'une baisse des prix de 0,2 % entre mai 2008 et mai 2009 ! Il est bien connu que l'indice des prix publié régulièrement par l'Insee n'a qu'un lointain rapport avec la réalité, mais parler d'une baisse des prix sur l'année écoulée alors que pratiquement tous les produits de consommation courante ont vu leurs prix grimper en flèche (même si celui des carburants a ensuite diminué), il faut oser le faire.

Le gouvernement a annoncé qu'il n'entendait pas donner de « coup de pouce » au salaire minimum car, selon ses dires, cela risquerait de pénaliser l'emploi. Or, si le maintien de bas salaires était un moyen de lutter contre le chômage, cela se serait vu, depuis des années que les travailleurs connaissent une baisse de leur pouvoir d'achat. En fait, ils subissent à la fois des salaires insuffisants pour leur permettre de vivre correctement, même s'ils sont à temps complet, et ensuite le chômage quand les entreprises décident de licencier pour préserver leurs marges bénéficiaires.

Maintenir le smic à un bas niveau de salaire ne créera pas un seul emploi si les patrons n'ont pas besoin d'embaucher. C'est tout simplement un cadeau du gouvernement au patronat. Le gouvernement refuse de donner « un coup de pouce » en faveur des travailleurs payés sur la base du smic, mais il le donne bien volontiers au patronat en faisant pression sur les salaires.