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- Lutte ouvrière n°2133
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Dans les entreprises
France Télécom - Lyon : La santé au travail !
C'est ainsi que la direction territoriale basée à Lyon est parvenue à supprimer plus de 1 200 emplois en deux ans. Les restructurations se succèdent, avec fermetures de services, de sites, d'agences commerciales, contraignant des milliers de salariés à changer de métier ou en jetant quotidiennement plusieurs centaines sur les routes pour aller travailler à des dizaines de kilomètres de chez eux. C'est le cas par exemple des huit salariés de Montluçon dont le site va fermer au 1er septembre prochain et à qui la direction n'a à proposer que d'aller travailler à Moulins ou à Clermont-Ferrand.
Les élus du CE ont aussi dénoncé les méthodes employées par la direction de France Télécom pour imposer ses choix, par des pressions individuelles sur ceux dont elle veut supprimer l'emploi. Elle n'hésite pas à leur dire qu'elle n'a plus de place pour eux, les mettant dans des situations de stress, voire de détresse.
Le constat des médecins du travail de la direction territoriale Centre-Est est bien significatif : en deux ans, le nombre de jours de congés maladie a augmenté de 6 740, et cela malgré les pressions de la direction sur les médecins pour limiter ces arrêts. Ceux-ci dénoncent, pour leur part, le manque de moyens qui leur sont alloués, et ils avouent leur impuissance à aider les salariés, dans un contexte de course permanente à la productivité.
Sur les plateaux téléphoniques, des méthodes managériales infantilisantes ont été dénoncées, avec par exemple déguisements imposés sur le temps de travail.
Dans les services techniques, la direction pousse à l'utilisation de matériel dangereux, comme des « échelles plate-forme » permettant de travailler seul en hauteur, avec tous les risques de chute que cela comporte, alors que la norme est de travailler à deux avec un camion nacelle.
Un délégué cadre a aussi expliqué que des pressions s'exercent sur eux. La direction leur demande de changer d'affectation tous les trois ans ou de partir. Son objectif est de casser toute solidarité ou toute compréhension qui pourrait naître entre les salariés du rang et les cadres. Elle appelle cela le « Time To Move ».
La conférence de presse s'est terminée sur le rappel que la direction locale de Vivier-Merle avait fait d'énergiques pressions sur le personnel pour qu'il ne vienne pas y assister. L'image de ce qui était dénoncé !