Pour les élections européennes du 7 juin, des listes Lutte Ouvrière sont présentes dans les sept circonscriptions métropolitaines.

La classe capitaliste prélève sur les travailleurs de quoi faire face à l'aggravation de la crise qu'elle a elle-même provoquée. Elle est aidée par la politique de Sarkozy, qui gouverne entièrement dans l'intérêt du grand patronat et des banquiers. C'est eux qu'il entend d'abord secourir face à la crise, au prix d'une nouvelle aggravation des conditions d'existence des classes populaires. Et ses collègues des autres gouvernements européens mènent exactement la même politique.

Il n'y a pas de remède à cette crise, dans le cadre de l'économie capitaliste. Les charlatans qui le prétendent veulent d'abord sauver les banques et les patrons de l'industrie, en laissant au capital privé ses profits, et à l'État la charge de payer les pertes. Et ce que l'État donne aux banquiers ou aux patrons de l'automobile, il ne le donnera pas aux écoles, au système hospitalier, aux services publics, c'est-à-dire à ce qui est utile à l'ensemble de la population et vital pour les plus pauvres.

Il faut que le monde du travail se défende. Il est indispensable d'arracher au grand patronat et aux financiers le contrôle qu'ils ont sur l'économie.

Le premier pas dans cette direction serait la suppression de toutes les lois qui protègent le secret commercial et le secret bancaire. II faut rendre publiques toutes les comptabilités des grandes entreprises, afin de connaître les ramifications de leurs circuits financiers. La population pourra alors vérifier que, malgré la crise, il est possible de préserver tous les emplois en répartissant le travail entre tous, sans diminution des salaires, à condition d'imposer pour une fois des sacrifices aux actionnaires. Elle pourra vérifier aussi qu'il est possible d'augmenter les salaires et les retraites de façon conséquente, afin de stopper la détérioration du pouvoir d'achat qu'entraînent les hausses de prix.

Voter Lutte Ouvrière, ce sera au moins saisir l'occasion offerte par ces élections pour exprimer la colère populaire, mais aussi pour dire qu'il faut en finir avec la dictature des financiers sur l'économie.

Nous ne nous faisons aucune illusion sur le rôle du Parlement européen mais, dans cette campagne pour son élection, nous tenons à défendre ces idées. Face à la grave crise de l'économie capitaliste, nous voulons faire entendre une voix communiste révolutionnaire, car en définitive c'est la seule voie d'avenir pour la société.

Nous appelons tous nos militants, nos sympathisants, nos amis, à nous aider à exprimer ces idées, en faisant campagne pour les listes de Lutte Ouvrière.