Discrimination contre les Roms : Un enfant en meurt29/05/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/05/une2130.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Discrimination contre les Roms : Un enfant en meurt

Samedi 23 mai, un entrepôt désaffecté de Bobigny en Seine-Saint-Denis, où étaient réfugiés 200 Roms, a pris feu. Un enfant de sept ans est mort dans l'incendie. La maire PCF de cette ville avait alerté le préfet sur les conditions dangereuses et insalubres où vivaient ces familles et leurs enfants : « Ils ont été refoulés d'une ville à l'autre pour terminer dans ce hangar. » Dans ce cas, comme pour des dizaines d'autres bidonvilles, le préfet n'a pas bougé le petit doigt. Il est vrai que, quand il intervient, c'est en général pour faire procéder à des expulsions.

Dans beaucoup de communes ouvrières, ces campements de Roms existent. Les médias n'en parlent que lors de drames comme celui-là ou pour les accuser de tous les vols. Bien qu'ils aient maintenant la citoyenneté européenne, les Roms continuent d'être rejetés et discriminés et même toujours expulsés par cars ou charters, pas pour défaut de papiers, mais sous prétexte de grande pauvreté.

En France, comme dans les autres pays de l'Union européenne, presque rien n'est tenté pour les intégrer en matière de travail, de scolarisation, de soins ou de logement. Par exemple, seulement deux expériences de villages d'insertion sont en cours dans ce département, pour une communauté de 2 000 à 2 500 personnes, et les caravanes ne sont toujours pas assimilées à un logement, ce qui fait que les familles ne peuvent accéder à l'aide au logement.

Non seulement la loi Besson de 2000, qui prévoyait la création de 30 000 aires de stationnement dans les villes de plus de 5 000 habitants, n'est pas appliquée par les préfets et les gouvernements (les crédits sont votés tous les ans, sans être dépensés), mais les terrains accessibles aux caravanes sont systématiquement rendus inutilisables par des fossés, des portiques, des polices municipales.

Samedi, le jeune Diégo est mort, victime de ce mépris et de ces mesures discriminatoires.

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