L'aviation d'Abu Dhabi veut bien acheter 63 avions Rafale à Dassault, mais demande qu'on lui reprenne ses 63 Mirage usagés. Quand il s'agit d'un particulier qui achète une voiture neuve, c'est le vendeur qui reprend l'ancienne. En revanche dans le cas de Dassault, si c'est bien l'industriel qui va vendre les avions neufs, il est probable que c'est l'État français qui va racheter les vieux...

Ainsi Dassault, qui bénéficie déjà de toutes les aides accordées aux grands groupes capitalistes, aura vu en outre son Rafale en partie financé par l'État, acheté par l'armée française en nombre suffisant pour le rentabiliser, proposé par les diplomates et les militaires français aux quatre coins du monde, sans succès à vrai dire jusqu'à présent, et maintenant en partie payé grâce à la super-prime à la casse accordée à Abu Dhabi pour ses Mirage.

Mais rien n'est trop cher pour maintenir au premier rang Dassault, chevalier de la libre entreprise, une des premières fortunes de France et qui n'a jamais de mots assez durs pour fustiger l'État qui dépense trop pour assister... les pauvres.