- Accueil
- Lutte ouvrière n°2129
- Valeo : Un parachute doré peut se mettre en torche
Leur société
Valeo : Un parachute doré peut se mettre en torche
L'ex-PDG de Valeo, Thierry Morin, risque de se voir priver de son indemnité de départ, soit 3,2 millions d'euros. Ce n'est pas à cause des 6 000 suppressions d'emplois qu'il a programmées, ni même parce que Valeo aurait perdu un peu d'argent ce trimestre, mais parce Thierry Morin, soucieux de savoir ce qui s'y disait en son absence, avait fait poser des micros pour espionner le conseil d'administration.
Même Laurence Parisot la présidente du Medef, pourtant toujours prête à défendre les stock-options et les parachutes dorés, a condamné l'initiative du PDG de Valeo. Pour le patronat, il y a en effet quelque chose de beaucoup plus important que les salaires et les primes des dirigeants : le droit absolu des conseils d'administration de décider souverainement et dans le secret. Ce sont les représentants des propriétaires des entreprises et eux seuls qui comptent. Les larbins, même dorés sur tranche comme Thierry Morin, n'ont qu'à obéir et à se soumettre, y compris quand ils sont licenciés !
Et puis quel mauvais exemple : si tous les salariés menacés de licenciement se donnaient les moyens de savoir ce qui se trame dans les conseils d'administration, où irait-on ?