Cent à deux cents migrants voulant rejoindre l'Angleterre ont été raflés par la police mardi 21 au matin à Calais. Le soir il en restait encore plusieurs centaines au repas que distribue une association bénévole, Salam. Le but de cette rafle était de « les interroger et démanteler les réseaux de passeurs » qui leur ont permis d'arriver à Calais, voudrait faire croire le préfet du Pas-de-Calais. Mais qui peut croire que les migrants vont dénoncer leurs passeurs en sabordant leurs possibilités de passer la Manche, en mettant leur vie en danger, et éventuellement celle de leur famille restée au pays !

Non, il faut croire qu'Éric Besson, le ministre de l'Immigration transfuge du PS, a voulu faire un coup, deux jours avant sa visite à Calais. Mais ces rafles de migrants qui se trouvent déjà dans une situation désespérée sont une honte, dans un pays qui se prétend une terre d'asile. Elles sont une honte pour un gouvernement qui, depuis la fermeture du centre de Sangatte, laisse ces migrants dormir dans les champs aux abords de Calais, tout cela simplement parce qu'il veut montrer sa fermeté contre les plus faibles.