Depuis fin 2006, les travaux de réhabilitation d'une partie (1 200 logements) de Fonsala, le principal quartier HLM de Saint-Chamond, provoquent le mécontentement des locataires à cause du déroulement chaotique du chantier, avec des malfaçons. De plus il y a à la clé plus de 50 % d'augmentation des loyers.

Un Collectif de locataires, qui s'est créé en 2005, est sur la brèche pour organiser les locataires. De nombreuses malfaçons ont été constatées lors de ses visites chez les locataires, comme des fenêtres voilées, des vérandas prenant l'eau, des ascenseurs longuement en travaux (au-delà des délais annoncés), de la peinture neuve qui s'effrite déjà, ainsi que les nuisances sonores, la saleté engendrées par les travaux et parfois le manque de sécurité.

Jeudi 2 avril, à la demande du Collectif de locataires, et suite à plusieurs articles du journal local, le nouveau maire et président de l'Opac ainsi que le directeur sont venus sur place rencontrer les locataires mécontents.

Ils ont pu voir, de près, les problèmes que rencontrent les locataires avec des travaux commencés en septembre 2008 et toujours pas finis, des appartements où il y a des malfaçons non réparées depuis des mois. Un ascenseur neuf installé en novembre n'est toujours pas en fonctionnement : il prend l'eau.

Lors de cette visite sur le terrain, les locataires ont aussi protesté contre la hausse des loyers de base qui ont déjà augmenté pour certains, ou vont augmenter pour d'autres, de plus de 50 % à cause de la faiblesse des aides et subventions.

Les maigres promesses faites par l'État ne sont même pas tenues : il devait donner 1 500 000 euros et n'a réellement versé que 800 000 euros sur 34 millions d'euros.

Après cette visite sur le terrain, puis deux jours après en mairie, pour une nouvelle entrevue, les locataires étaient satisfaits d'avoir été entendus par le maire qui a pu constater de visu les malfaçons du chantier et qui est intervenu auprès des responsables de l'Opac et d'Eiffage. Toutefois le Collectif reste mobilisé contre la hausse des loyers et pour le gel de certaines charges (nettoyage des parties communes) mais aussi sur le déroulement des travaux car ce n'est pas la première fois que, suite aux protestations, les entreprises n'ont modifié que temporairement leurs façons de travailler.