Agglomération grenobloise : Des sous-traitants s'y mettent15/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2124.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Agglomération grenobloise : Des sous-traitants s'y mettent

Des licenciements commencent à être annoncés chez les sous-traitants de Caterpillar, comme conséquence du plan de licenciement de 600 travailleurs par cette entreprise. C'est le cas de deux entreprises situées à Saint-Égrève (agglomération grenobloise) : la CMI (peinture des pièces) et la CGMI (montage et assemblage de pièces), qui travaillent exclusivement pour Caterpillar et qui emploient 48 travailleurs à elles deux. Les lettres d'entretien préalable au licenciement commencent à arriver, la fermeture des deux entreprises étant prévue pour les semaines à venir.

Jeudi 9 avril, encouragés par la visite animée et combative de 200 travailleurs de Caterpillar, les salariés de la CMI et de la CGMI se sont mis en grève, décidés à ne pas se laisser jeter dehors sans rien. Ils ont montré à ceux de Caterpillar leurs conditions de travail scandaleuses : saleté, manque d'hygiène, problèmes de sécurité, à tel point que des ouvriers de Caterpillar parlaient de retour au 19e siècle.

Depuis, les travailleurs sont en grève et installés devant l'entreprise. Les discussions vont bon train et toutes concernent le patron, le même pour les deux usines. Un patron qui pleure misère mais qui a un confortable train de vie, alors que les ouvriers ont du mal à se faire payer les heures supplémentaires, avec des salaires qui plafonnent à 1 200 euros. Il y a aussi les irrégularités dans l'actuelle procédure de fermeture des deux entreprises.

Les travailleurs de la CMI et de la CGMI sont bien décidés à se battre pour obtenir, comme indemnité de licenciement, au minimum un an de salaire, majoré en fonction de l'ancienneté, et le paiement des heures de grève. Le groupe Caterpillar a divisé les travailleurs et a utilisé la sous-traitance pour s'enrichir encore plus. Mais les travailleurs, qu'ils soient de Caterpillar ou de la CMI/CGMI, montrent par leur lutte actuelle qu'il y a des retours de bâton : Caterpillar trouve, en face de lui, et ses travailleurs, et ceux de ses sous-traitants.

Partager