À Montreuil en Seine-Saint-Denis, 25 travailleurs sans papier de l'entreprise de nettoyage Plus-Net sont en grève depuis le 21 octobre, avec occupation des bureaux administratifs de la société, pour obtenir leur régularisation.

Plus-Net a comme principal donneur d'ordre l'entreprise Bouygues-Bâtiment. Mais ni le patron de Plus-Net ni Bouygues ne veulent intervenir pour que les travailleurs sans papiers qu'ils exploitent depuis des années soient régularisés.

Les travailleurs de Plus-Net veulent que leur patron remplisse enfin les formulaires comme le CERFA, indispensables à la régularisation, et qu'il paie la taxe due à ce titre. Ils veulent qu'il paie les salaires impayés depuis le 1er octobre 2008 et les heures supplémentaires. Il leur arrivait de travailler 200 heures par mois, honteusement sous-payées sur la base d'un mi-temps, et souvent dans des conditions ne respectant même pas le code du travail. Ils exigent également la requalification des contrats CDD en CDI.

Depuis décembre, ce patron n'a toujours pas répondu à la convocation de la Direction du travail pour tentative de conciliation. Il fait le sourd, tout comme Bouygues qui a pourtant les moyens de se faire entendre.

Mais comme leurs camarades de l'entreprise Griallet à Montreuil, qui avaient tenu sept mois avant de faire céder leur patron, les grévistes de Plus-Net appuyés par le syndicat CGT sont plus que jamais décidés à faire valoir leurs droits et à gagner. Et comme pour les grévistes de Griallet, la solidarité morale et financière de nombreux habitants, de nombreuses associations et partis de gauche sur la ville est bien réelle. On l'a vu avec la nouvelle soirée de soutien organisée le 31 mars, qui a été un succès avec plus de 200 participants.