Italie : Des enfants dans les égouts08/04/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/04/une2123.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Italie : Des enfants dans les égouts

Vingt-quatre enfants afghans, âgés de dix à quinze ans et sans parents, ont été découverts par la police ferroviaire lors d'une opération de contrôle des sans-abri d'une des plus importantes gares de Rome.

Les enfants dormaient sur des cartons dans les égouts et les sous-sols non utilisés de la gare, à proximité de dizaines d'adultes, immigrés clandestins comme eux, et pour beaucoup d'origine afghane. Selon la presse italienne, les enfants avaient au cours d'un long périple traversé l'Iran, la Turquie, l'est de l'Europe et l'Adriatique. Ils comptaient, à partir de Rome, remonter vers la Grande-Bretagne et l'Europe du Nord. Selon l'ONG Save the Children, en Italie, le nombre de mineurs afghans arrivant à Rome sans famille ne cesse de croître.

Le jour même où la presse italienne faisait écho à la situation de ces enfants, on apprenait que quarante-six Afghans avaient été découverts à la frontière du Pakistan, morts étouffés à l'arrière d'un camion. Une centaine de personnes s'entassaient dans un conteneur de douze mètres de long.

Ces deux tragédies sont un résumé dramatique du sort de la population afghane. La guerre et l'occupation conduites par les puissances impérialistes - essentiellement par les États-Unis avec la contribution de la France - aggravent la misère et l'insécurité. Alors que des milliards sont dépensés pour l'entretien des troupes d'occupation et les opérations militaires, les populations sont laissées dans le dénuement. Ce que leur apportent les puissances occupantes se réduit aux bombardements.

Alors bien des hommes, des femmes, voire des enfants seuls, cherchent à fuir l'enfer qu'est devenu leur pays. Et quand ils survivent à l'exode, c'est pour se retrouver traqués par les polices.

Obama et Sarkozy ont paradé au sommet de l'Otan, mais les enfants des égouts de Rome et les asphyxiés de la frontière pakistanaise rappellent qu'ils comptent au nombre des bourreaux du peuple afghan.

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