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- Lutte ouvrière n°2123
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Leur société
Collège de la Grange-aux-Belles - Paris 10e - Le mépris ne passe pas
Au collège de la Grange-aux-Belles (Paris 10e), la rentrée 2009 devrait être marquée par une nouvelle baisse de 66 heures sur la dotation horaire. Les enseignants ont réagi à cette annonce, refusant de voir une fois de plus des restrictions nuisant aux conditions d'enseignement, dans un collège où les élèves sont issus à 91 % de familles défavorisées.
Depuis 2003, deux cents heures ont été perdues sur la « dotation horaire globale » (DHG). L'an dernier déjà, nous avions fait grève, avec succès, pour empêcher le rectorat de nous supprimer une trentaine d'heures.
Cette année, les actions ont été diverses : réunions parents-professeurs ; délégations au rectorat ; grève, très suivie, le 29 janvier ; chaîne humaine autour du collège, au bord du canal Saint-Martin, avec les parents et les élèves ; opération « collège désert » et chaînes aux grilles les 6 et 9 février.
Ces actions ont permis de conserver une dizaine d'heures mais, bien sûr, cela ne fait pas le compte ! La réponse du rectorat à ces revendications a été jugée injurieuse. Selon lui, les élèves de la Grange-aux-Belles n'auraient besoin ni de latin, ni d'autant de langues vivantes, ni d'effectifs allégés ! Quant aux enseignants, ils auraient des « goûts de luxe », se seraient fait « de belles conditions de travail » et ménageraient leur « confort » !
En conclusion, le rectorat ne voulait plus entendre parler du collège de la Grange-aux-Belles ! Mais avec de tels arguments, il a relancé la colère. Une lettre de protestation lui a été adressée, accompagnée des pétitions signées par les professeurs et les parents.
Le rectorat n'a certainement pas fini d'entendre parler de la Grande-aux-Belles !