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Gaza : La vérité pointe sur les exactions israéliennes
Ainsi, Haaretz avait rapporté qu'au 17e jour des combats, un soldat réserviste participant à l'offensive contre Gaza avait refusé d'entrer dans une zone de combat, afin de protester contre le meurtre de civils palestiniens. Il avait écopé de 14 jours de prison. Huit autres soldats devaient l'imiter par la suite, avait rapporté le quotidien.
Officiellement, le bilan de cette guerre est pour l'armée israélienne d'une dizaine de morts (dont quelques-unes sont même accidentelles) et d'une centaine pour les combattants palestiniens du Hamas ou d'autres groupes. Mais ce bilan fait aussi état de plus de 1 300 morts civils palestiniens, parmi lesquels des jeunes filles, des femmes âgées ou des enfants qui, quoi qu'en dise la propagande israélienne, n'étaient en aucun cas des combattants. Là-dessus, tous les témoignages des différentes ONG, d'Amnesty International ou des émissaires de l'ONU convergent.
Dernièrement, Haaretz a publié des déclarations de soldats israéliens ayant participé à l'offensive contre Gaza et racontant quelques-uns des crimes commis contre des civils palestiniens ou les destructions volontaires de leurs logements. Par exemple, il fut ordonné à une mère palestinienne et à ses deux enfants de quitter sa maison en allant vers la droite. Ils ne comprirent pas, partirent sur la gauche, et un tireur israélien les a abattus. Le soldat déclare d'ailleurs qu'il n'a fait qu'appliquer ses consignes et ajoute : « De toute façon, les vies des Palestiniens sont quelque chose de beaucoup moins important que celles de nos soldats ».
La chaîne de télévision Channel 10 a présenté un reportage allant dans le même sens. Un officier expliquait à ses troupes : « Nous ne sommes pas en train de faire un travail de sécurité routinier. (...) Je veux de l'agressivité. S'il y a un suspect dans les étages, nous l'abattrons, s'il y a le moindre doute à propos d'une maison, nous la raserons. Il n'y a pas à hésiter, c'est eux ou nous. Si quelqu'un de désarmé s'approche de nous, tirez en l'air. S'il continue d'avancer, abattez-le. Il vaut mieux que les erreurs leur coûtent la vie plutôt que les nôtres. » Ces consignes n'ont pas surpris plusieurs officiers qui ont confirmé que « n'importe qui avec des yeux et une cervelle sait qu'il y a eu de telles choses pendant les combats de Gaza ».
Le site du quotidien britannique Guardian dénonce d'autres exactions de l'armée israélienne. Plusieurs vidéos montrent, par exemple, que pendant les combats de Gaza, les troupes israéliennes ont utilisé des civils palestiniens, parfois très jeunes, comme boucliers humains pour pouvoir progresser à moindre risque dans les rues et habitations de Gaza. C'est d'autant plus cynique que le gouvernement israélien a l'habitude d'expliquer que les combattants palestiniens utiliseraient leurs propres enfants comme boucliers !
Une autre vidéo dénonce l'usage fait par l'armée israélienne des « drones », avions téléguidés sans pilote. Commandés depuis un poste éloigné des combats et équipés de systèmes optiques très précis, ceux-ci peuvent repérer et frapper leurs cibles avec certitude. Des militaires israéliens les ont ainsi téléguidés pour abattre des civils sans défense et sans armes, souvent des femmes et des enfants.
Ajoutons que le poste de commandement conserve le film de ces opérations. Les responsables de l'armée israélienne, comme le gouvernement, savent donc à quoi s'en tenir sur ces exactions de leurs troupes comme sur les ordres qu'ils ont pu donner. Cela n'empêche pas les hauts gradés de l'armée israélienne, ses porte-parole ou des politiciens, comme le travailliste Barak, de mettre en cause ces témoignages et de répéter la fable que « l'armée israélienne est l'armée la plus morale du monde » ! Pour tenter de cacher ainsi ce qui n'est rien d'autre que des crimes de guerre, il leur faut le cynisme le plus consommé.