La maternité de l'hôpital Jean-Rostand à Ivry-sur-Seine doit être définitivement fermée le 18 mai prochain. La fermeture avait été programmée en 1999 par l'agence régionale d'hospitalisation. Depuis, l'hôpital a été démantelé par petits bouts : d'abord le service de cardiologie, puis en décembre 2008 les 37 lits du service de rééducation ont été rayés de la carte. Aujourd'hui, c'est le tour de la maternité qui effectue plus de 2 000 accouchements par an.

Les femmes devant accoucher au-delà du 18 mai ont été informées de cette date de fermeture imminente et averties de s'orienter vers la maternité du Kremlin-Bicêtre. Mais dans cet établissement, à ce jour, aucun personnel supplémentaire n'a été prévu pour le surcroît de travail dans le secteur maternité.

Grâce à la mobilisation et aux manifestations de la population, la date de fermeture avait été repoussée d'année en année. Plusieurs initiatives ont eu lieu : par exemple la municipalité avait exposé une mosaïque géante composée des visages de 500 Ivryens nés à Jean-Rostand. Puis elle a organisé un référendum sur ce sujet : la population avait rejeté la fermeture de l'hôpital à 95 %.

La décision du ministère de la Santé est arbitraire et fondée uniquement sur des considérations financières à court terme. Elle est contraire à la nécessité d'augmenter l'offre de soins sur le Val-de-Marne-Ouest, territoire fortement déficitaire avec seulement deux maternités pour plus de 430 000 habitants.

Les habitants d'Ivry ont bien raison d'être inquiets de ce projet de regroupement avec le Kremlin-Bicêtre. En fait, il faudrait non seulement maintenir cette maternité de proximité, mais développer encore ses moyens techniques et humains, d'autant plus qu'un accroissement de la population dans cette partie du Val-de-Marne est prévisible.

Alors, contre la fermeture de l'hôpital Jean-Rostand, la mobilisation continue