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Leur société
Détention arbitraire : Liberté pour Julien Coupat !
Depuis le 11 novembre 2008, Julien Coupat est incarcéré, sans jugement, à la prison de la Santé, soit maintenant depuis quatre mois. Il est soupçonné par le parquet, c'est-à-dire en dernier ressort par le gouvernement, d'être le chef d'une « cellule terroriste » qui aurait saboté des caténaires SNCF sur quatre lignes TGV.
Le vendredi 13 mars, la cour d'appel de Paris a rejeté sa quatrième demande de mise en liberté, et cela malgré l'avis de juges des libertés demandant sa libération. Le dossier de l'accusation est tellement vide que ses huit soi-disant dangereux complices ont tous été remis en liberté sous contrôle judiciaire, faute de l'ombre d'une preuve. Après avoir surmédiatisé leurs arrestations dans le petit village de Tarnac en Corrèze, envahi à l'aube par des dizaines de policiers du GIGN et des dizaines de caméras, et après une conférence de presse pour féliciter les services de la Sûreté intérieure qui les auraient pistés depuis des mois, le gouvernement garde arbitrairement Coupat en prison, même sans preuves ni aveux, simplement pour sauver la face.
Dans une lettre ouverte publiée dans Le Monde le 17 mars, les huit amis de Julien Coupat déclarent que, dorénavant, ils ne répondront plus aux questions du juge d'instruction saisi de cette affaire : « Nous ne vous dirons plus rien, et cela jusqu'à ce que vous le libériez, jusqu'à ce que vous abandonniez la qualification de chef pour lui et de terrorisme pour nous tous. En résumé, jusqu'à ce que vous abandonniez les poursuites. »
Et, à juste titre, ils concluent leur lettre : « C'est précisément parce que cette affaire n'a jamais été juridique qu'il faut transporter le conflit sur le terrain politique. » Car, oui, ce sont Sarkozy et Alliot-Marie qui ont orchestré cette mascarade en inventant une prétendue cellule terroriste ultra-gauchiste pour tenter d'accréditer leur politique sécuritaire. À défaut de complots et de coupables, ils en fabriquent...