L'entreprise Deutsch, équipementier automobile qui fabrique des connecteurs électriques et des jarretières ABS pour Volvo, Renault et Scania a annoncé la fermeture de l'usine mettant 63 travailleurs à la rue.

Lundi 2 mars, les salariés aussi écoeurés que révoltés se sont mis en grève. Dans la nuit de mercredi, la direction a fait rentrer un camion pour récupérer une semaine de production afin d'alimenter l'usine Renault de Sandouville. Depuis, les travailleurs organisent un piquet pour bloquer la sortie du stock.

Devant les palettes qui brûlent à l'entrée de l'usine, les discussions sont animées. Les ouvriers de Deutsch reçoivent le soutien de travailleurs, d'élus et de militants d'autres entreprises. Beaucoup pensent qu'avec la crise les patrons en profitent pour réorganiser leurs usines à leur profit.

Deutsch dépend du groupe de Wendel, dont le patron Ernest-Antoine Seillère a des assises financières très confortables. Aussi les travailleurs sont décidés à faire payer l'entreprise qui en a les moyens.