Dans l'Aisne, les travailleurs des usines sous-traitantes de l'automobile sont fortement touchés par le chômage technique.

En février, 1 250 salariés ont été confrontés à une période de chômage partiel dans une quarantaine d'entreprises. Les intérimaires ont été les premières victimes de la crise et ont été pour beaucoup d'entre eux licenciés. À Borgers, une entreprise de Saint-Quentin qui fabrique des garnitures d'intérieur de voitures, une nouvelle semaine de chômage partiel vient d'être programmée après les deux semaines d'arrêt de l'usine imposées pendant la période des fêtes. Les travailleurs subissent des pertes de salaire importantes de l'ordre de 50 euros par semaine.

Pendant ce temps, les loyers, les crédits comme les notes d'électricité ne baissent pas. Comme la plupart d'entre nous sont payés au smic et ne le dépassent que grâce aux primes d'équipe et autres, chacun s'inquiète de la façon dont il fera face à ces baisses de salaire. Cette inquiétude s'ajoute au ras-le-bol et au mécontentement. Beaucoup de travailleurs sont choqués du fait que la direction proposait, dans les dernières semaines, de travailler le dimanche. Et puis, les cadences sont toujours aussi importantes. Quant aux intérimaires, ceux qui travaillent encore se retrouvent à être toujours plus à disposition du patron.

Tout cela soulève l'indignation parmi les travailleurs, dont un certain nombre comptent utiliser la journée de grève du 19 mars pour dénoncer cette situation.