30 000 personnes dans la rue pour une ville comme Rouen, c'est une très grosse manifestation. Il faut dire que depuis quelques mois les annonces de fermeture d'usines ou de chômage partiel se multiplient.

À l'avant du cortège se trouvaient les salariés des entreprises Morault, Rexel et Johnson, trois sites voués à la fermeture, qui vont ainsi détruire plus de 400 emplois. Juste derrière, environ 500 travailleurs de Renault-Cléon, au coude à coude, constituaient un cortège dynamique. Étaient présents essentiellement des travailleurs touchés par le chômage partiel, et donc par des pertes financières de plus en plus importantes, venus en cars ou en organisant du covoiturage par atelier. On pouvait sentir la colère dans chaque slogan repris par tous.

Ensuite, les hospitaliers donnaient de la voix dans un cortège qui rassemblait le CHU, l'hôpital psychiatrique, la maternité du Belvédère, le Centre anti-cancéreux et, pour la première fois, une clinique privée, la clinique Mathilde. Au CHU, il y a eu 1 300 grévistes, un record mais qui est à la hauteur de la colère contre le plan social dans cet hôpital.

Dans la manifestation on comptait aussi beaucoup de salariés de la grande distribution : Carrefour, Monoprix, Leroy-Merlin, Tati, etc., ainsi que les enseignants et les postiers.

Le Havre

La manifestation comptait 25 000 personnes, selon les syndicats, avec un fort cortège des salariés de Sandouville, des dockers, du Port autonome.

Caen

Une très grosse manifestation d'environ 20 000 personnes a eu lieu le matin, avec de nombreux cortèges d'entreprises privées : Valéo, Renault Trucks, Bosch, dont les salariés sont habituellement présents aux manifestations, mais ausi de Pfizer, STMicroelectronic, Carrefour ou les transports routiers Bretanor.