« Non à l'asphyxie de l'hôpital public ! », ont crié, jeudi 22 janvier, les hospitaliers qui défilaient dans les rues de Besançon pour dénoncer le projet de la loi Bachelot, la casse des hôpitaux publics, l'aggravation de nos conditions de travail, avec la suppression des jours de RTT, et aucune création de postes pour 2009.

Pratiquement tous les hôpitaux de Franche-Comté étaient représentés, ceux du Doubs, du Jura et de Haute-Saône. Dans la Région, plus de 640 emplois sont menacés, avec des suppressions de postes dans tous les établissements, Dole, Lons-le-Saunier, Champagnole, Besançon, Belfort-Montbéliard et Vesoul.

Après avoir été conspué lors du dernier Comité d'administration parce qu'il avait accepté de voter le budget prévisionnel, le maire PS de Besançon s'est rétracté. Il était en effet présent à la manifestation, disant soutenir le personnel dans son action et reprenant à son compte ce que disent les manifestants à savoir qu'il devrait être facile pour le gouvernement de trouver les 800 millions manquant à la santé publique, alors qu'il accorde des dizaines de milliards d'euros aux banquiers.

Tout le personnel reste mobilisé et bien déterminé à ne pas accepter les conséquences dramatiques de la politique actuelle du gouvernement pour les patients et les agents hospitaliers.

Bachelot a beau nous dire que les budgets ont augmenté de 3 % en 2009 et qu'il n'y aura pas de suppressions de postes, c'est insuffisant pour pouvoir assurer des soins de qualité. Et nous savons pertinemment que les départs en retraite ne seront pas remplacés et que de ce fait, nous serons encore moins nombreux pour assurer les soins et la sécurité des patients.

Cette manifestation nombreuse, dynamique et déterminée a suscité le soutien de la population qui a applaudi à son passage. Le prochain rendez-vous était prévu le jeudi 29 janvier, avec tous les travailleurs, du public comme du privé, et avec les hospitaliers plus déterminés que jamais.