Renault (Boulogne-Billancourt) : Solidarité avec les salariés de SBFM-Lorient14/01/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2111.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault (Boulogne-Billancourt) : Solidarité avec les salariés de SBFM-Lorient

Le 9 janvier, une délégation d'une cinquantaine de travailleurs de la fonderie SBFM (Société bretonne de fonderie et de mécanique) de Caudan, près de Lorient dans le Morbihan, s'était déplacée devant le siège de Renault, à Billancourt, le principal donneur d'ordre de cette entreprise de sous-traitance.

Des délégués et représentants syndicaux CGT de plusieurs sites Renault étaient venus les soutenir et appuyer leur revendication essentielle : se voir réintégrer dans le groupe Renault.

L'entreprise ayant été placée depuis fin novembre en redressement judiciaire pour six mois, les 550 salariés de la fonderie sont d'autant plus inquiets pour leur avenir que leurs patrons, le groupe italien Zen, a également déclaré d'autres fonderies en cessation de paiement.

La fonderie SBFM, qui fabriquait essentiellement des collecteurs d'échappement pour Renault et pour PSA, avait été créée par la Régie Renault il y a plus de quarante ans. Externalisée depuis 1999, l'activité de l'usine était passée à Teksid (filiale de Fiat et de Renault), qui s'en est à son tour débarrassée en 2006, la vendant à Zen-Garro.

Pour les centaines de travailleurs de la SBFM, c'était toujours la même fonderie, les mêmes conditions de travail (40 accidents en 2007 et 28 en 2008), les mêmes profits créés par leur exploitation, pour le plus grand bénéfice des clients donneurs d'ordre, Renault pour les deux tiers et PSA.

Il est donc logique que Renault, qui a des années durant tiré une partie de ses profits du travail des salariés de la SBFM - comme de ceux des centaines d'autres entreprises sous-traitantes que le constructeur utilise dans sa stratégie de flux tendu et de zéro stock - assume sa responsabilité dans la situation. Les travailleurs de la SBFM, en réclamant que cette activité soit reprise par Renault, entendent bien que leur emploi soit ainsi maintenu. Ils s'appuient sur le cas des salariés de la FDN, la Fonderie de Normandie à Cléon, elle aussi externalisée puis reprise par Renault.

Dans tous les cas Renault, qui a cumulé ces dernières années plusieurs milliards de profits et a encore versé en 2008 plus d'un milliard d'euros de dividendes, soit deux cents millions de plus que l'année précédente, aurait de quoi, rien qu'avec cette somme, financer 30 000 emplois pendant un an. Les salariés de SBFM ont entièrement raison d'exiger que leur emploi soit garanti !

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