Dans la Lettre des Affaires cultuelles de décembre 2008 adressée par Le Crédit Lyonnais (LCL) à ses clients religieux, on peut lire l'éditorial d'un chef économiste du Crédit Agricole, dont le LCL est une filiale, consacré aux raisons de la crise et aux moyens d'en sortir.

Pour ce soi-disant expert, nous sommes responsables de cette crise : " Si nous attendons pour renouveler notre automobile, il y aura une crise grave dans le secteur et chez tous les équipementiers. Si nous attendons que les prix baissent dans l'immobilier, c'est aussi une crise sectorielle que nous organisons. L'inquiétude appelle l'attente, appelle la baisse, la baisse crée la crise. Et c'est l'activité qui paie. "

Mais pour sortir de cette crise, il en appelle beaucoup plus prosaïquement à l'État : " Il faut que les banques centrales baissent leur taux d'intérêt. Il faut qu'elles aillent plus loin et escomptent plus et pour plus longtemps encore les " papiers " que leur proposent les banques. Il faut qu'elles refinancent plus largement l'économie. "

Cet expert s'adresse bien sûr à des clients religieux, pour qui " faire son mea culpa " peut être une règle de vie. Mais pour sortir de la crise, il leur rappelle qu'il faut toujours mieux faire appel à dieu qu'à ses saints, et en l'occurrence à l'État !