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- Lutte ouvrière n°2111
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Leur société
Éducation nationale : Tous en grève et dans la rue les 17 et 29 janvier !
Toujours le 12 janvier, les syndicats lycéens, l'UNL et la FIDL, appelaient à une nouvelle journée de manifestations pour le jeudi 15 janvier. " En préalable à toute réforme sur le lycée, nous demandons l'arrêt des suppressions de postes dans l'éducation. Son discours (celui de Sarkozy) n'y répond pas ", déclarait Antoine Évennou, le secrétaire général de l'UNL. Par ailleurs, des manifestations appelées par les syndicats enseignants sont prévues dans de très nombreuses villes le samedi 17 janvier et nombreux parmi les enseignants sont ceux qui sont déjà décidés à se mettre en grève avec l'ensemble des salariés, le jeudi 29 janvier. Le gouvernement n'en a donc pas fini avec la contestation de sa politique.
Ce n'est pas la création d'un haut-commissariat à la Jeunesse qui serait dirigé par Martin Hirsch, ou celle d'une " mission " chargée d'organiser une concertation pour la réforme des lycées, conduite par Richard Descoing directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, qui va satisfaire les enseignants, les parents et les lycéens. La tentative de Sarkozy de désamorcer le mécontentement en promettant que la réforme des lycées se fasse " sans enlever un emploi ni supprimer un poste " risque fort d'être tout aussi vaine puisque dans le même temps, indépendamment de la réforme des lycées, il martèle qu'il n'est pas question de revenir sur les 13 500 suppressions de postes prévues pour la prochaine rentrée.
La solution ne se résume pas à " plus d'argent, plus de postes ", a-t-il poursuivi. " Si la solution du plus d'argent était la bonne, alors pourquoi tous les ministres de l'Éducation nationale précédents ont-ils échoué jusqu'à présent alors qu'ils ont tous donné plus d'argent, plus de moyens ? " La mémoire lui fait gravement défaut puisque cela fait au moins vingt ans que tous les ministres opèrent au contraire des coupes claires dans le budget de l'Éducation nationale.
Avec cet argument éculé qui consiste à dire que les élèves ne réussiraient pas mieux avec plus de moyens, qui Sarkozy espère-t-il convaincre ? Les enseignants, qui savent combien l'apprentissage dans de petites structures est essentiel, et ce dès la maternelle ? Les parents qui ne parviennent pas à trouver de place pour leurs enfants en maternelle ? Ceux qui chaque année doivent occuper l'école de leur fils ou de leur fille pour empêcher une nouvelle fermeture de classe ? Les élèves qui se retrouvent coincés à plus de trente par classe durant toute leur scolarité ? Les enseignants qui font cours dans ces classes surchargées et ne parviennent pas, de ce fait, à aider les élèves les plus en difficulté ?
La mobilisation a déjà contraint le gouvernement à reporter la réforme des lycées à la rentrée 2010 et à revoir à la baisse les suppressions de postes des enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté (les RASED). Une preuve s'il en fallait que cette voie est la bonne. Alors, tous dans la rue et en grève les 17 et 29 janvier !
Aline RETESSE
Pour la région parisienne, une manifestation est organisée à l'appel de la FCPE (parents d'élèves), des syndicats lycéens et des syndicats enseignants à Paris
Samedi 17 janvier à 14 h 30, place de la République