Les éboueurs de l'agglomération d'Orléans, l'Aggl'O, entament ce lundi leur 18e jour de grève pour obtenir 100 euros net d'augmentation mensuelle. Leurs salaires avoisinent les 1 300 euros net pour quinze ans d'ancienneté.

Ils ont multiplié les actions devant le siège de l'Aggl'O, les blocages des dépôts. Ils ont aussi manifesté devant le tribunal car les élus ont porté plainte pour entrave à la liberté du travail.

Les responsables et élus de droite de l'Aggl'O n'ont pas de mots assez durs et méprisants contre la grève et les revendications. Mais lorsqu'il s'agit de leurs indemnités, ils sont alors bien plus compréhensifs. Ainsi le président UMP de l'Aggl'O s'est fendu d'un communiqué de presse justifiant son augmentation de 33 % : ses semaines de travail seraient bien plus longues que celles des éboueurs et il aurait deux fois moins de vacances. Le premier vice-président, le maire de Fleury-les-Aubrais affilié au Modem, trouve, lui, " qu'il y a de l'indécence à revendiquer quand il y a tant de gens au RMI ". Mais alors, pourquoi n'a-t-il pas refusé l'augmentation de 82 % de son indemnité ?

Toutes ces campagnes haineuses se retournent contre leurs initiateurs, et nombreux sont les travailleurs mais aussi les commerçants du centre-ville qui, quand ils connaissent les conditions de travail et de salaire des éboueurs, leur apportent leur soutien.

Les éboueurs craignent de nouvelles provocations contre leur grève à l'occasion de la venue à Orléans de Sarkozy mercredi 14 janvier. Ils doivent avoir le soutien de tous les travailleurs et obtenir satisfaction.