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- Lutte ouvrière n°2108
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Leur société
Sans-papiers de Griallet - Montreuil (93) : La lutte paie !
À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les travailleurs de l'entreprise Griallet ont enfin obtenu gain de cause, après sept mois de lutte. Plus de 300 personnes sont venues fêter leur victoire avec eux samedi 20 décembre.
Ils ont obtenu une première régularisation de trois mois renouvelable auprès de la Préfecture de Bobigny avec le droit de travailler, la reconnaissance de leur empoisonnement au plomb et à l'amiante, et le paiement des arriérés de salaires. Pour les sept mois d'arriérés de salaires, c'est le fond de solidarité géré par l'Assedic qui doit les leur verser au plus tôt.
Mais pour obtenir gain de cause, les 21 salariés, dont 19 sans-papiers, ont dû faire preuve de beaucoup d'obstination et de détermination durant ces sept mois. Le 20 mai, leur patron a déjà voulu licencier les 19 sans-papiers sans indemnité ni aucun droit. Ils ont alors décidé d'occuper le siège de l'entreprise et de faire intervenir la CGT. Leur patron, sans scrupules, a tout essayé pour les contrer avec même l'envoi de ses chiens ! Il a aussi porté plainte pour faire cesser l'occupation. Et du coup depuis fin août, les travailleurs ont campé en face de l'entreprise, dans la rue, jusqu'à l'annonce de leur régularisation mercredi 17 décembre.
Heureusement que les travailleurs se sont montrés plus obstinés. Au cours de leur fête samedi soir, ils ont rappelé le soutien reçu tout au long du conflit, d'abord des voisins qui ont fourni l'électricité et l'aide matérielle, sans compter l'aide morale quotidienne de l'ensemble de la population, des associations et des partis de gauche.
C'est donc dans une ambiance chaleureuse que les " Grévistes de Griallet " ont fêté leur victoire avec musique et avec un thieb, un bon plat sénégalais préparé par les grévistes. Comme le disait le tract d'appel à la fête, " la lutte paie ".
Des conflits sont cependant toujours en cours comme celui de la société de nettoyage Plus-Net, située elle aussi à Montreuil, en grève depuis fin octobre pour la régularisation des sans-papiers. La lutte et la solidarité continuent.