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Leur société
Le mouvement lycéen : Montpellier
Les mobilisations dans l'éducation s'intensifient à Montpellier. Depuis novembre, les lycéens ont patiemment imposé aux proviseurs des réunions d'information sur la réforme de la seconde, ayant nettement conscience que le projet est un recul par rapport à ce qui existe. Moins d'heures, moins d'options, modules semestriels qui s'emboîtent mal, projet opaque basé sur des suppressions de postes. Puis, début décembre, les lycéens ont bloqué les entrées au petit matin, tenu des assemblées générales et sont partis en manifestations spontanées vers le centre-ville. Ainsi au lycée Clemenceau, ils ont pris l'habitude de bloquer l'avenue plusieurs fois par semaine.
Mercredi 10 décembre, les lycéens ont rejoint les parents et les profs des écoles dans une manifestation dynamique regroupant les écoles des environs, après que la veille, le mardi 9 décembre, la " nuit des écoles " se fut déroulée avec succès dans une cinquantaine d'établissements de Montpellier.
Lundi 15 décembre, le réveillon des lycées était prévu sur le même modèle que celui du primaire, mais le rectorat ordonna la fermeture des bahuts dès 18 h, le syndicat des proviseurs arguant d'une " violence, même symbolique " dans la tenue de ces réunions ! L'annonce du report de la réforme par Darcos n'allait pas empêcher, le soir, aux portes de quelques lycées, les professeurs les parents et les élèves de dénoncer le nouvel abus de pouvoir des proviseurs. Mardi 16 au matin, le nombre d'élèves mobilisés augmentait et commençait à toucher l'arrière-pays...
Jeudi 18 décembre, les interventions de la police aux portes des établissements montaient d'un cran, tandis que certains élèves étaient exclus des internats des lycées.
Le mouvement lycéen, très spontané, soutenu par les parents, craint par la droite, harcelé par la police, semble ne faire que commencer.